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La banque de données CHELEM
La banque de données CHELEM, est constituée de trois bases :
- CHELEM-commerce international,
- CHELEM-PIB,
- CHELEM-Balance des paiements.
Ces trois bases comportent des séries annuelles sur longue période, remontant selon les cas à 1960 ou 1967. Les trois bases sont liées les unes aux autres par une nomenclature géographique commune qui couvre de façon exhaustive l’ensemble du monde découpé en continents, plus une zone « non ventilés », plus un « total monde ».
Les trois bases
La base CHELEM-commerce international :
Contient des flux bilatéraux d’échanges de marchandises exprimés en millions de dollars courants, à partir de 1967. Les données de diverses sources sont mises en cohérence et harmonisées dans un cadre comptable qui couvre l’ensemble du monde et l’ensemble des marchandises, détaillées selon les cas en 71 catégories de produits CIN-CHELEM, en 43 catégories CIN-GTAP, ou en 147 postes CIN-CITI, auxquels s’ajoutent le poste des produits non ventilés et le total des produits. Pour chaque année et chacune des catégories de produits, les échanges entre les zones géographiques (pays ou groupes de pays) sont ainsi représentés par une matrice unique dite harmonisée.
La base CHELEM-PIB :
Contient des agrégats économiques à partir de 1960, couvrant l’ensemble du monde soit plus de 200 pays indépendants ou territoires statistiques. Les séries concernent d’abord le Produit Intérieur Brut, exprimé en millions de dollars, sous trois formes : en valeur internationale, c’est-à-dire en convertissant les flux aux prix nationaux courants par les taux de change courants ; en volume international, c’est-à-dire en convertissant les flux aux prix nationaux constants de l’année de base par les taux de change correspondants de l’année de base (2005) ; en volume PPA, c’est-à-dire dans un système de prix constants dans l’espace et dans let temps, en convertissant les flux aux prix nationaux constants de l’année de base (2005) par les taux correspondant de Parité de Pouvoir d’Achat.
Ces séries de PIB sont complétées par des séries de population totale (millions d’habitants en milieu d’année) et par des séries de taux de change nominaux pour les pays indépendants.
La base CHELEM-Balance des paiements
Contient les flux de Balances des paiements à partir de 1967. Ces données couvrent l’ensemble du monde. Elles sont présentées dans une nomenclature agrégée en 21 postes pour les crédits, 21 postes pour les débits, 28 postes pour les soldes ainsi que 7 postes pour les soldes spécifiques, reprenant les principales rubriques de la nomenclature recommandée par le Fonds Monétaire International dans le sixième manuel de la Balance des paiements de 2013.
Ces données une fois complétées et corrigées sont exprimées en millions de dollars courants. Les données utilisées sont essentiellement les données primaires fournies par le FMI. Mais des sources alternatives (en provenance des banques centrales des pays notamment) sont également utilisées pour certains pays comme Taïwan ou Cuba.
Les indicateurs
Les indicateurs retenus ont été choisis en se fondant sur l’expérience acquise dans les travaux du CEPII, et après avoir confronté les méthodes généralement utilisées dans ce domaine.
Indicateurs du commerce extérieur
Si on appelle Vijk le flux provenant du pays exportateur i destiné au pays importateur j pour le produit k, les sommations sur les différents indices donnent :
Xik = Vi.k |
exportations du pays i en produit k |
Xjk = V.jk |
importations du pays j en produit k |
Wk = V..k |
commerce mondial du produit k |
Position sur le marché
Sur le marché international du produit k, la position de chaque pays i est représentée par son solde relatif qui, pour une année n, est défini en % par :
POSnik = |
100 * |
Xnik – Mnik |
Wnk |
Avantages comparatifs révélés (première version)
L’indicateur d’avantage comparatif répond à la question : “quels sont les points forts et les points faibles d’une économie ?”
Au lieu de se fonder sur des structures relatives d’exportation, comme dans la méthode classique de Balassa, l’indicateur analytique qui est reternu ici part du solde, et il tient compte de la taille du marché national.
Pour un pays i et chaque produit k, on calcule d’abord la part du solde par rapport au Produit Intérieur Brut Y, soit en millièmes :
yik = |
1000 * |
Xik – Mik |
Yi |
Relativement au PIB, la contribution du produit k au solde commercial est définie par :
fik = yik – gik * yi |
avec :
|
|
||||||||
ET |
|||||||||
En outre, il est nécessaire d’éliminer l’influence des changements qui ne sont pas spécifiques au pays étudié, mais qui résultent de l’évolution du poids des produits sur le plan mondial. En se situant par rapport à une année de référence r, chacun des flux X et M est corrigé pour les autres années n en les multipliant tous par :
eni = |
Wrk |
: |
Wnk |
Wr |
Wn |
L’indicateur d’avantage comparatif f ‘ est ainsi calculé aux poids mondiaux de l’année de référence r. Pour celle-ci, il coïncide avec la contribution relative f ; pour les autres années n, il s’en distingue d’autant plus que le commerce mondial du produit k tend à s’écarter de la tendance moyenne qui est enregistrée pour l’ensemble des marchandises.
L’avantage comparatif est calculé au niveau le plus fin de la nomenclature sectorielle CHELEM. Les avantages par filière ou par stade sont obtenus par sommation.
Avantages comparatifs révélés (deuxième version)
Les formules sont décrites ci-dessous, appelant Vijk le flux provenant du pays exportateur i, destiné au pays importateur j pour le produit k. Les sommations sur les différents indices donnent :
Xik = Vi.k |
Exportations du pays i en produit k |
Xi. = Vi.. |
Exportations du pays i pour le total des biens et services |
Mjk = V.jk |
Importations du pays j en produit k |
Mj. = V.j. |
Importations du pays j pour le total des biens et services |
Wk = V..k |
Commerce mondial du produit k |
W. = V… |
Commerce mondial pour le total des biens et services |
Cet indicateur est exprimé en millièmes du PIB PPA en valeur du pays i, désigné par Yi. Il dépend de l’écart entre la position par marché sur le produit k et la position globale selon la formule suivante :
Fik = |
1000 * |
Wk |
* |
Sik |
– |
Si. |
||
Yi |
100 |
100 |
En outre, il est nécessaire d’éliminer l’influence des changements qui ne sont pas spécifiques au pays étudié, mais résultent de l’évolution du poids des produits sur le plan mondial. En se situant par rapport à une année de référence (r), les flux X et M sont ainsi corrigés pour les autres années (n) en multipliant tout par :
enk = |
Wrk |
: |
Wnk |
Wr. |
Wn. |
L’avantage comparatif révélé est calculé au niveau le plus fin de CHELEM (catégories de produits). L’écart-type des avantages/désavantages par catégorie donne une mesure globale de l’amplitude de la spécialisation. Les avantages/désavantages par filière ou stade sont obtenus par sommation de ceux des catégories.
L’indicateur ainsi défini correspond à une contribution au solde global des biens et services. On a en effet :
Fik = |
1000 * |
Wk |
* |
Xik – Mik |
– |
Xi. – Mi. |
||
Yi |
Wk |
W. |
||||||
Fik = |
1000 |
* |
Xik – Mik |
– |
Wk |
(Xi. – Mi.) |
||
Yi |
Wk |
W. |
Il est donc proche de la définition qui avait été utilisée antérieurement (avantages comparatifs révélés, première version). Toutefois, trois différences doivent être notées :
- La pondération est faite ici sur le commerce mondial, et non pas sur les seuls échanges extérieurs du pays.
- Le PIB en dollars courants est exprimé ici aux prix mondiaux, c’est-à-dire à parité de pouvoir d’achat vis-à-vis de l’ensemble du monde, et non pas simplement au taux de change courant.
- Le solde global inclut ici les services au lieu de se limiter au seul commerce des marchandises.
- YAN(i) = P.I.B. en valeur internationale (dollars et prix nationaux courants)
- YOU(i) = P.I.B. en volume P.P.A. (dollars et prix internationaux constants)
- UE(i) = Taux de change du dollar en monnaie nationale
- UE (Union Européenne à 15) = Taux de change du dollar en écu, et en Euro à partir de 1999
- Niveau de prix par rapport aux Etats-Unis :
- Niveau de prix par rapport à la moyenne de l’Union Européenne :
- Niveau de prix par rapport au Monde :
- Valeur du dollar en monnaie nationale :
- Valeur de l’écu en monnaie nationale :
- Les taux de change sont conventionnels pour les pays de l’Est (R à TA) avant la transition. En outre, ce calcul n’inclut pas l’effet des termes de l’échange, et ce résultat approché n’est donc significatif que pour les pays exportateurs de produits manufacturés (zones A à L, NC, QB et QC).
- Le taux de change du dollar en écu se trouve dans la zone Union Européenne à 15. Le taux de change du dollar en euro se trouve dans la Zone Euro. Pour le taux des parités de pouvoir d’achat de l’écu ou de l’euro en monnaie nationale, on retient la pondération par les PIB.
- Pour convertir les chiffres de la base Commerce en monnaie nationale, on multiplie par le taux de change.
L’indicateur de variation de part à l’exportation
Pour chacune des catégories de produits k, pour chaque pays partenaire j, on calcule :
vijk = |
Vijk |
, la part de marché du pays i dans les importations du pays j en produit k ; |
Mjk |
||
mjk = |
Mjk |
, la part des importations du pays j en produit k dans le commerce mondial total. |
W. |
La variation de part entre l’année initiale (0) et l’année terminale (t) notée VAR est la somme de deux composantes a et b :
VAR(t) – (0) = a + b |
||
avec |
a = 1000 * [mjk(t) – mjk(0)] * mijk(0) |
= effet de structure ; |
et |
b = 1000 * [vijk(t) – vijk(0)] * mjk(t) |
= effet de performance. |
On peut dire que l’effet de structure désigne l’évolution qui résulterait de l’expansion ou de la contraction des importations des partenaires. L’effet de structure indique dans quelle mesure la structure des exportations du pays i est adaptée à la croissance des importations de ses partenaires.
L’effet de performance mesure les gains ou pertes vis-à-vis des concurrents sur les marchés élémentaires. La performance globale (c’est-à-dire pour la branche TT, total de tous les produits) du pays i s’obtient par sommation des résultats des performances de ce pays i pour les 71 catégories de produits.
Indicateurs sur la base PIB
Pour un pays donné i :
Taux de change réel (en %)
VUi = |
100 * |
YANi |
: |
YAN (zone A) |
YOUi |
YOU (zone A) |
VEi = |
100 * |
YANi |
: |
YAN (UE à 15) |
YOUi |
YOU (UE à 15) |
|||
VMi = |
100 * |
YANi |
: |
YAN (zone Monde) |
YOUi |
YOU (zone Monde) |
Taux de parité de pouvoir d’achat
PPUi = |
VUi |
* UEi |
100 |
PPEi = |
VEi |
* |
UEi |
100 |
UE (UE à 15) |
Remarques :
Les indicateurs de la balance des paiements
Position sur le marché
Sur le marché international de l’opération k, la position de chaque pays ou zone i est représentée par son solde relatif qui est défini en pourcentage par :
Sik = |
100 * |
Cik – Dik |
Wk |
avec: |
Cik |
: Crédits de l’opération k pour le pays i ; |
||
Dik |
: Débits de l’opération k pour le pays i ; |
|||
Wk |
: Flux mondiaux pour l’opération k; |
|||
où: |
Wk = |
(Ck + Dk) |
||
2 |
||||
avec |
Ck |
: Total mondial des crédits de l’opération k ; |
||
Dk |
: Total mondial des débits de l’opération k. |
|||
Contribution au solde des transactions courantes
Pour un pays i et une opération, la contribution au solde des transactions courantes se mesure par :
CONTik = |
1000 * |
(Cik – Dik) |
– 1000 * |
(Ci – Di) |
* |
(Cik + Dik) |
Yi |
Yi |
(Ci. + Di.) |
avec: |
Yi |
: PIB du pays i ; |
Ci |
: Total crédits des transactions courantes du pays i |
|
Di |
: Total débits des transactions courantes du pays i. |
Méthodes de construction de la base de données du CEPII : voir ce PDF